- AGRICULTURE SOUS CONTRAT
- AGRICULTURE SOUS CONTRATAGRICULTURE SOUS CONTRAIl arrive qu’un contrat intègre l’agriculteur dans une entreprise industrielle ou commerciale dont il devient un associé ou un salarié. L’agriculteur est ainsi inséré dans un système à structure capitaliste. Le succès de ce mode de production est dû à la nécessité de livraisons massives, de qualité homogène et à un prix uniforme. Dans l’élevage, les centrales concernent les volailles (batteries de 40 000 poulets), les porcs, les bovins de boucherie. Le poids, le prix, les rythmes de livraison sont définis. Les entreprises sont soit des firmes d’aliments du bétail s’assurant là un débouché régulier, soit des usines de transformation de la viande visant un approvisionnement planifié à des prix fixés à l’avance. L’éleveur doit respecter les modèles d’alimentation, et il reçoit une somme pour chaque animal livré. Les contrats de culture intéressent en priorité les semences (négociants, coopératives, firmes privées) pour le maïs, le colza, le blé, les fourrages.Un aspect positif de l’agriculture sous contrat réside dans les facilités de crédit qu’accordent aux exploitants les firmes ou coopératives qui s’en assurent le concours. En revanche, certaines d’entre elles laissent au seul agriculteur le risque économique dû aux maladies des plantes et des animaux ou encore leur font supporter les conséquences d’accidents exceptionnels, tel l’étouffement d’élevages entiers de volailles lors de passages d’avions supersoniques. D’où la dénonciation par les syndicats agricoles d’une forme d’intégration dont le risque économique ne semble pas également partagé.
Encyclopédie Universelle. 2012.